Arsène Rakotoarisoa, dont la gestion de la Kraoma a été émaillée de malversations financières, est accusé de détournement de fonds. La partie plaignante dans cette affaire est constituée de l’équipe dirigeante actuelle de la société dont la situation est aujourd’hui peu enviable. Le bilan 2018 présenté par le cabinet Delta Audit et le rapport d’Audit de gestion effectué par le cabinet PWC mentionnent en effet des pratiques peu catholiques perpétrées par l’ex-DG Arsène Rakotoarisoa durant sa présence à la tête de cette société d’Etat. On parle d’un vol de 34.000 tonnes de chrome, d’exportation frauduleuse des produits, des créances douteuses, favoritisme, détention et usage personnel des biens de la société etc…. Des méfaits qui expliqueraient la descente aux enfers de la société depuis 2018 où elle a présenté un bilan négatif de 30 milliards Ar contre un résultat positif de 1,2 milliard Ar l’année précédente. Au total, on avance un préjudice de 101 milliards d’Ar. Un joli pactole impossible à détourner, selon des observateurs, sans la protection ou la complicité des hauts dirigeants de l’époque. Des noms ont été cités en l’occurrence celui de l’ex- première Dame et l’ex-homme fort du HVM, Henri Rabary-Njaka. Sans l’ombre d’un doute, Arsène Rakotoarisoa, qui notons-le était un proche du couple Rajaonarimampianina, a certainement balancé ces noms durant son enquête. Mais à part ces deux personnalités citées par les observateurs, d’autres personnes pourraient être elles aussi touchées de près ou de loin dans cette affaire qui a causé une perte colossale à la société Kraoma SA.
Délaissé par ses commanditaires, complices et autres bénéficiaires de cette « affaire honteuse », Arsène Rakotoarisoa est seul face à la Justice malagasy pour répondre de ses actes. Dossier à suivre de très près…
La Rédaction